Écritures de groupe
Où va-t-on ?
Qu’il s’agisse d’écriture, de texte, de poésie ou encore de roman, la littérature est peut-être en train de manquer notre époque. Peut-être n’a-t-elle pas su négocier le virage des années soixante-dix avec la même lucidité et la même prise de risques que d’autres formes d’expressions. En art : peinture, sculpture ou encore photographie, conscientes de l’épuisement (la mort annoncée) de l’exploration et/ou du déplacement de leurs éléments constitutifs – et de leurs qualités inhérentes - ont souvent pensé leur renouvellement en termes d’élargissement, de dépassement . En littérature : excepté quelques timides mises en questions, le langage (entendu comme système de signes graphiques et vocaux) et son support (“évidemment” le livre, rarement la voix) est resté engoncé dans la certitude de son absolue autonomie, son autosuffisance. Cette croyance, si féconde jusque dans les années soixante-dix, ne semble plus en mesure de générer de projets significatifs.
Ce que l’on sait :
1. La langue : essentiellement une mise à distance du monde.
2. La “rémunération” de ses défauts : a été un fantasme nourricier.
3. “Seul écrit (fait de la littérature) celui
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- Politiques n° 7 Printemps 1998 - Quai Voltaire
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